26/11/2012

Et vous, vous feriez quoi ?

Pour ma part, je ne suis pas politicien ni de droite. Donc je parle librement.

A la place de Fillon ou de Copé, après avoir autant semé la pagaille, après en avoir autant dit, après les noms d'oiseaux et les suspicions, ben je crois que je disparaîtrais de la vie politique et me fondrais dans le néant.

J'aurais trop honte en tant qu'homme de m'être autant donné en spectacle. Les dés, tous deux le savaient dès le départ, étaient pipés. Copé, fils naturel de Sarkozy, était, on s'en doutait prêt à toutes les bassesses, toutes le compromissions possibles pour y arriver. Donc pour lui je n'ai aucune surprise. l'inverse seul m'eut étonné. Quant à Fillon, que je ne peux désapprouver totalement, je lui reproche bien plus d'avoir manqué de flamboyance et d'énergie dans sa contestation du résultat.

Maintenant, il est vrai que dans les deux camps on peut revendiquer apparemment des irrégularités dans certains bureaux de vote. Pas net du tout.

Quand à la COCOE, quelle vaste fumisterie : une instance pareille qui admet ses erreurs et qui pour autant refuse de revenir sur sa décision : on frise le ridicule.

Ah ils avaient beau jeu de critiquer le PS du congré de Reims. Ils ont aussi abusé de quolibets sur la dernière primaire de gauche. Ben vaut mieux se faire tout petit maintenant.

Et puis au final, quand on a assisté à cette vaste pitrerie, on comprend mieux pourquoi notre pays est dans cet état...

Donc, je serais Fillon ou Copé, je disparaîtrais vite vite dans une campagne déserte pour y élever des ânes. Pas sur qu'ils y arriveraient.

Mais c'est vrai : je ne suis ni politicien ni de droite....

07/11/2012

Bizarre quand même

Voilà, Obama est ré-élu. Et c'est tant mieux.
On a échappé à un calamiteux Romney. Bien sur rien n'est joué...

Le monde entier se réveillerait presque le sourire aux lèvres.

Et pourtant on est quand même un peu dans la mouise chez nous...

Et pourtant là-bas en Syrie le carnage continue...

Et pourtant Haïti se débat encore (et toujours) dans sa misère chronique...

Et pourtant demain un nouveau président chinois (ne) va (pas) être élu...

Et pourtant Archos va supprimer le quart de ses effectifs...

Et pourtant Poutine est toujours là...

Tant pis !

08/10/2012

Voilà ce qu'on trouve sur le WEB

Je retransmets in extenso ces quelque lignes trouvées au hasard des mails que l'on me retransmet. J'avoue que si cela reflète le mal-être de certains, il va falloir trouver de bons arguments pour tout remettre en place.
Lisez-attentivement et faites-moi part de vos réflexions. Bien sûr les trolls de tout ordre peuvent s'abstenir. Mais j'aimerais avoir les commentaires de Juan, Jegoun, Philippine, Melclalex, RosaL et tous les autres...

Voilà le texte :

" - Où est la justice sociale quand on repousse l'âge légal de la retraite alors que tout étranger de 65 ans n'ayant jamais travaillé ni cotisé en France, a droit à une retraite de 780 euros par mois dès son arrivée ?
- Où est la justice sociale quand une femme de paysan ayant travaillé 50 ans à la ferme, n'a pas droit à ces 780 euros au prétexte que son mari et elle dépassent le plafond de 1200 euros de minimum vieillesse pour un couple ?
- Où est la justice sociale quand la sécu en faillite continue de payer à l'étranger, sans le moindre contrôle, des retraites à d'innombrables centenaires disparus depuis des lustres ?
- Où est la justice sociale quand l'Aide Médicale d'Etat soigne 220000 sans papiers chaque année, à raison de 3500 euros par malade, alors que la sécu ne dépense « que » 1600 euros par affilié qui travaille et cotise ?
- Où est la justice sociale quand des étrangers bénéficient de la CMU et d'une mutuelle gratuite, alors que 5 millions de Français n'ont pas de mutuelle, trop riches pour bénéficier de la mutuelle CMU mais trop pauvres pour s'en payer une ? 30% des Français ont différé leurs soins en 2011 !
- Où est la justice sociale quand on sait que 10 millions de fausses cartes Vitale sont en circulation et permettent de soigner des milliers d'étrangers sous une fausse identité, au détriment des ayant droit ?
- Où est la justice sociale quand la France entretient des milliers de polygames, certains d'entre eux percevant plus de 10000 euros par mois sans travailler, alors que la polygamie est interdite et que nos comptes sociaux sont dans le rouge ? 
- Où est la justice sociale quand une famille nombreuse étrangère est prioritaire pour un logement social, alors qu'un jeune couple français doit attendre sept ou huit ans son premier logement pour avoir un enfant ?
- Où est la justice sociale quand on sait qu'un million de faux passeports, donnant droit à la manne sociale, sont en circulation sur les sept millions de passeports biométriques soi-disant «infalsifiables» ?
- Où est la justice sociale quand un Français né à l'étranger doit prouver sa nationalité à l'administration, ce qui se traduit souvent par un véritable parcours du combattant, alors qu'on brade chaque année la nationalité française avec des milliers de mariages blancs ?
- Où est la justice sociale quand on accueille chaque année plus de 200000 étrangers non qualifiés, dont notre économie n'a nul besoin, alors que la pauvreté augmente, que nous avons près de 5 millions de sans emplois et que le chômage atteint déjà 40% chez la population immigrée ?
- Où est la justice sociale quand le contribuable finance des associations qui ne combattent que le racisme à sens unique alors que le racisme anti français est systématiquement ignoré et les plaintes classées sans suite ?
- Où est la justice sociale quand on condamne un journaliste pour avoir énoncé une vérité sur la délinquance étrangère, alors que des rappeurs incitant à la haine ne sont jamais inquiétés au nom de la liberté d'expression ?
- Où est la justice sociale quand la délinquance explose et que les droits des voyous passent avant ceux des victimes ?

Car si l'intégration a totalement échoué, c'est tout simplement parce que nos dirigeants ont confondu anti racisme et acceptation de l'autre, avec le renoncement à nos valeurs. Il ne fallait rien changer au moule républicain qui a permis depuis des siècles à des millions d'immigrés de devenir des citoyens français. Les règles d'intégration qui ont fait leur preuve avec des générations d'immigrés, étaient la force de la République. La faute majeure de nos élus est de les avoir ignorées."

Personnellement, j'avoue avoir quelques troubles, sachant que tout n'est pas faux...,  hélas !

03/09/2012

Là, je m'énerve !

J’avoue être très étonné par cette polémique concernant les cours de morale laïque que Vincent Peillon voudrait rétablir. Je dis bien rétablir.

Je me souviens étant petit avoir eu ces cours de morale et ne crois pas m’en être offusqué de même que mes parents. Je ne crois pas que ça ait fait de moi un facho, je vote Modem plutôt centre gauche...

Quoi ? On fait référence au pétainisme ? N’importe quoi. La morale laïque c’est ce que chacun devrait savoir et avoir à l’esprit en permanence. Qui s’offusque de ce projet ? Des gens qui pour la plupart n’ont eux aucune morale ni laïque, ni politique, ni économique.

Et puis, si on réfléchit bien, de quoi souffre le plus notre société ? De ne plus avoir de repères ni de règles. Et en premier lieu les enfants.

Oui, notre bonne vieille constitution nous donne des droits. Mais nous avons (tant pis si je me répète) aussi des devoirs, des obligations, des règles communes à respecter. Si on assiste à toutes les dérives qui s’étalent au quotidien sous nos yeux, c’est parce que cette morale laïque (il est bon aussi de souligner le mot laïque), tout le monde l’a un peu perdue de vue.

Sans être passéiste ni réac, je trouve l’idée excellente et même urgente à mettre en œuvre. Tout le monde s’en portera mieux : on dira bonjour aux gens que l’on croise, on laissera sa place aux femmes enceintes et aux personnes âgées, on tiendra la porte à la personne qui nous suit, on respectera les aînés (parents, professeurs, agents de la loi,…) Bref on redeviendra des êtres normaux et pas seulement des guerriers pour qui autrui devient trop vite l’ennemi à rabaisser ou à abattre.

Oooops ! Je viens de me réveiller en sueur. Je croyais que c’était déjà en route.

26/08/2012

Multiculturel mais français...

En réponse aux billets de Rosaelle et de Juan, j'apporte ma petite contribution à ce propos.
Comme je l'ai écrit il y a quelques temps, je suis né dans un département français d'Afrique du nord. De grands (voire arrière-grands ) parents alsaciens, lorrains, catalans, espagnols andalous ... J'ai vécu mes 20 premières années dans les trois pays d'Afrique du nord et ma culture de base est donc très imprégnée de culture et de coutumes arabo-espagnoles. J'ai aussi vécu très près de la frontière allemande et aux aux Antilles. J'ai eu un temps une quasi belle fille espagnole et une autre antillaise.
Donc le multiculturalisme, je connais un peu. Et j'insiste multiculturalisme étranger et français. Donc, sur le principe je n'ai pas d'a priori.
Mais par contre je revendique mon attachement à la France et à ses valeurs. Je revendique les droits accordés par notre République. Et maintenant j'en revendique encore plus les devoirs. Ces fameux devoirs que beaucoup d'entre nous ont tendance à oublier. Et donc tous ceux aussi qui viennent d'ailleurs pour ne bénéficier que des droits sans en accepter les devoirs.
Je sais mes propos peuvent paraître durs et intransigeants, mais si on revenait vraiment à ces valeurs, tout irait beaucoup mieux et plus facilement, non ?

17/08/2012

Tweeter n’est pas jouer !!!


Un incident est venu réveiller mes ardeurs épistolaires car je ne pouvais rester insensible à ce genre de choses. Hier, Juan @Sarkofrance a retransmis un tweet insultant qu’il a reçu.
On ne peut rester indifférent à ce genre d’intervention.


Toutes les opinions y compris politiques peuvent être émises par ce biais et par d’autres. Toutes les critiques, vannes et autres moqueries aussi. Mais que dire de la lâcheté et du manque d’imagination voire de conviction de certains qui rendus  "courageux" par l’anonymat que leur offre Twitter se lâchent pareillement ?

L’insulte pour l’insulte ne vaut rien et n’honore ni ne grandit celui qui l’émet. Elle est souvent et même toujours l’aveu flagrant d’un manque d’argument ou d’idée. C’est aussi le signe évident d’un manque d’intelligence total.

Nous avons pour beaucoup choisi de cacher notre véritable identité sous un pseudo qui pourtant nous représente. Et pour beaucoup aussi, nous essayons d’éclairer des idées, des discussion. Nous dénichons quelquefois des infos dont il semble important d’en faire profiter la tweeto-sphère. Il nous arrive même de nous envoyer quelques congratulations ou reproches avec la forme et sans acrimonie.

Ce genre d’espace n’est pas un lieu d’affrontement vulgaire et blessant. La courtoisie doit rester de mise de même que la qualité des propos qui y sont tenus. Sauf les blagues et autres forme de vrai humour bien entendu.

Alors @Mistral (perdant) ayez l’amabilité de dispenser votre prose inutile ailleurs, ou oubliez simplement d’intervenir mal à propos surtout à l’attention de l’un des plus irréprochables blogueurs de la tweeto-sphère.

Juan @Sarkofrance est de gauche et il l’assume. Je ne suis pas vraiment de gauche, mais je lui reconnais la justesse et la (presque) impartialité de ses billets. Respectons ceux qui savent s’exprimer et surtout argumenter leurs idées.

24/07/2012

Un seul être vous manque...

Moi qui ne vais jamais sur Facebook bien qu'ayant un compte, j'y suis allé faire un tour et bêtement j'ai cliqué sur l'avatar de mon prof de philo avec lequel j'avais renoué quelques contacts hélas trop espacés. Tellement espacés qu'il y avait bien 8 -10 mois que je n'avais pris de ses nouvelles. Tout ça pour y lire des mots de sympathie faisant état de sa disparition ! Quel choc !

Vous savez, ces gens qui croisent votre vie et y posent un repère définitif. Un de ces repères qui orientent définitivement votre vie. Ces repères tellement rares car ils évoquent une étape indispensable dans votre construction. J'en ai trois ou quatre du même type dans mon parcours et je sais que j'ai une sacrée chance.

Bref, mon prof de philo : c'était en 1968 au Maroc dans le lycée français officiel. Non que je considère la philo en tant que telle comme une discipline majeure, mais ... . C'est surtout ce personnage haut en couleurs, cet homme plus âgé que mois de seulement 6 ans et déjà agrégé de philo et et de maths. Cet amateur de littérature fantastique, ce batteur de génie amateur des Stones (alors que j'étais surtout Beatles). Cet homme à l'humour décapant et iconoclaste. Jeune coopérant venu de son Besançon natal pour essayer de nous sortir de notre condition d'idiots patentés. Prof atypique portant ostensiblement cheveux longs, moustache et mouche à la Zappa , costume trop large, chemise et cravate bien sur pas assorties. Jeune père d'un fils qu'il avait prénommé (sacrée référence) Donatien, Alphonse, François. Et qu'il a perdu trop tôt comme beaucoup au Maroc dans un stupide accident de voiture.

Je lui dois, moi le "pied-noir", la découverte de Camus ! Et de bien d'autres. Je lui dois des souvenirs impérissables, son amitié, et bien sûr ce qu'il m'a aidé à apprendre : la réflexion sur tout et sans tabou !

Merci Jean-Claude. Je te savais athée par conviction, alors, où que tu sois maintenant, j'espère que tu as atteint la sérénité et te dédie très respectueusement ces quelques lignes.

05/07/2012

Lettre de François Bayrou

Je reproduis ci-dessous in extenso la lettre que j'ai reçue comme tous les sympathisants du Modem. Considérant qu'elle a un réel intérêt pour tous ceux qui lisent mon blog, et d'ailleurs tour les français, je m'en fais le relais :

"Chers amis,

L’année 2011-2012 aura été une année chargée : la longue campagne de l’élection présidentielle, puis les élections législatives auront représenté pour nous autant d’engagements et de défis.

Le résultat de l’élection présidentielle (3 millions 300 000 voix et 9,2 % des suffrages), s’il n’a pas été à la hauteur de toutes nos espérances, a été cependant honorable. Mais les élections législatives ont été particulièrement difficiles. Je veux féliciter Jean Lassalle et Thierry Robert qui ont su forcer le destin, dans les Pyrénées-Atlantiques et à la Réunion, et rendre hommage aux candidats valeureux qui ont réalisé en moyenne un score de 3,3 % dans les quelque 400 circonscriptions où nous les soutenions. Pour ma part, comme vous le savez, au terme d’une triangulaire, j’ai été battu par la candidate PS.

Notre Conseil National a débattu de cette situation samedi. Je veux vous dire après une telle année et en cette veille de vacances, mon analyse et ma conviction.

Et d’abord vous dire ma détermination. Les combats que nous avons menés ont été des combats justes et les Français ne tarderont pas à s’en apercevoir. Je les assume tous.

C’est une grande fierté pour moi que d’avoir, sur tous les sujets, et depuis des années, dit la vérité à notre pays. Je continuerai à la dire. Dans quelques mois, devant l’évidence de la situation, nos concitoyens se poseront, de manière brûlante, cette question de la vérité.

Vérité sur le bilan du pouvoir précédent : le rapport de la Cour des Comptes, rendu public hier, met en lumière une fois de plus la gravité de la situation de notre pays ; et les chiffres du chômage, ceux de la croissance, ceux du commerce extérieur, vont dans le même sens.

Et vérité sur la situation réelle de la France sous la responsabilité du nouveau pouvoir. Chaque jour, le gouvernement annonce les coupes les plus sévères dans la dépense publique. C’était inévitable. Mais ce n’était pas annoncé. Les Français vont mesurer, dans leur propre vie, la distance entre les mots et les faits, entre les promesses et la réalité.

Dans peu de temps, ils regarderont le passé proche en se posant la question : « qui nous a dit la vérité quand il était encore temps ? ». Et ils sauront que nous ne nous sommes pas dérobés.

Ils n’ont pas suivi la proposition que nous leur faisions. Mais ils l’ont entendue, je le crois. Ils ne l’oublieront pas quand l’heure de vérité sera venue.

C’est en tout cas la confiance qui m’anime. Je sais et nous savons tous l’ampleur des changements que la France va devoir conduire : la crise obligera à repenser nos cadres de vie habituels. Si elle veut éviter le péril des extrêmes, il lui faudra se rassembler. J’aiderai à cette prise de conscience et à ces rassemblements.
Président de notre mouvement, en charge des grandes orientations, je m’adresserai à vous et à nos concitoyens sur tous les sujets essentiels.

Car il est des sujets qui vont devenir brûlants. La grande question européenne va exiger des réponses inédites. On voit bien que tous les dirigeants buttent sur une absence de vision de ce que peut être demain la vraie nature d’un tel ensemble, de sa gouvernance, et de ce que doivent être ses vrais périmètres d’action. C’est d’une vision nouvelle que nous aurons besoin. Je souhaite contribuer à cette réflexion.

C’est aussi vrai de la question de la relance de la production, de la défense des PME, de notre modèle social, de la place du travail, de l’avenir de l’intégration, de la refondation à concevoir de l’éducation, de la maternelle au collège de France. Je m’exprimerai sur ces sujets.

Mais je n’ai pas l’intention, dans les quelques mois qui viennent, de participer en première ligne aux affrontements et aux polémiques. J’ai la certitude que les déclarations sur l’actualité immédiate seront désormais moins éloquentes que les faits. C’est la réalité qui sera le juge de paix des débats du pays.
Chaque fois que l’actualité l’exigera, les vice-présidents de notre mouvement, Marielle de Sarnez, Jacqueline Gourault, Jean-Luc Bennhamias, Jean-Marie Vanlerenberghe, Robert Rochefort et Jean Lassalle, et notre porte-parole Yann Werhling occuperont cette première ligne, et ce sera avec pertinence et talent.

Des questions d’organisation se posent pour le MoDem. Il faut les identifier et les résoudre. La préparation des élections à venir, notamment des élections municipales, impose une méthode nouvelle pour repérer, ville par ville, et aussitôt que possible les personnalités, dans nos rangs ou proches de nous, à soutenir et à aider. J’ai demandé à Marc Fesneau de former une équipe de « quadras » pour conduire cette réflexion et faire à notre mouvement des propositions pratiques pour changer et améliorer notre vie commune. Vous pourrez participer, directement, à cette réflexion.

Il est un débat stratégique dans nos rangs qu’il faudra conduire jusqu’à sa conclusion.

Certains pensent que notre vocation, maintenant qu’une majorité nouvelle est en place est de nous rapprocher d’elle le plus vite possible.

D’autres, constatant nos difficultés électorales, plaident pour une réorientation au centre-droit.

Et nous sommes nombreux à penser au contraire que la bipolarisation dans laquelle on voudrait à toutes forces nous enfermer est une mauvaise chose pour la France, même si elle paraît provisoirement triompher.

Ce débat mérite d’être conduit avec sérieux et respect mutuel. En tout état de cause, ce débat dépend aussi de l’évolution des forces politiques autour de nous.

L’indépendance, ce n’est pas le refus des alliances. Mais je vous le dis avec certitude, la condition sine qua non de toute alliance, c’est l’existence et donc l’indépendance.

L’indépendance, c’est aussi la condition du dialogue. J’en donne ici l’assurance : si le dialogue est possible avec les courants politiques proches de nous ou compatibles, organisés ou inorganisés, nous sommes prêts à ouvrir ce dialogue avec eux. Cela vaut pour tous ceux qui se réclament des mêmes valeurs ou de valeurs proches des nôtres, qu’ils soient sur notre droite ou sur notre gauche. Car ma conviction est que le jour venu, tous ceux-là devront se rassembler pour participer au redressement de la France.

Les mois qui viennent vont être des mois de débats entre nous, à travers tout le pays. Chacun pourra s’exprimer. Nos moyens financiers vont être limités, bien sûr. Mais notre dévouement, notre engagement, notre imagination ne le seront pas.

Avec l’alternance au pouvoir, une période s’est achevée. Une nouvelle ère commence. Les solutions d’hier vont apparaître insuffisantes et inadaptées. Il va falloir que les Français réinventent un nouveau modèle pour la France et pour l’Europe. Devant ce défi, parce que nous sommes plus libres que d’autres, nous serons en première ligne.

Vous pouvez compter sur moi. Et je vous le dis avec la même franchise : j’ai besoin de vous, besoin de votre présence et de votre soutien.

Vous savez ma fidélité et mon amitié.
François Bayrou"

21/06/2012

Borloo centriste ?

Ou je ne comprends plus rien ou la terre tourne à l'envers.

Depuis quand Borloo peut-il revendiquer la création d'un centre indépendant ? Ex-sakozyste, allié aux félons morin-istes qui se sont tant et tant compromis avec l'UMPFN ! Si c'est pour encore - et toujours - avoir la culotte baissée devant les décisions ump-esques et faire de l'opposition systématique, il n'est nul besoin de créer un parti. Autant qu'ils se rallient directement à Fillon dont on peut reconnaître au moins qu'il refuse au moins toute compromission avec le FN. Pour le reste, on n'a pas vu beaucoup d'idées ou de valeurs mises en avant par l'un ou l'autre.

Non, décidément il ne peut exister qu'un seul vrai centre réellement indépendant : celui que représente François Bayrou et son Modem. Dès que les français se mettront enfin à réfléchir en terme de valeurs fondamentales, Bayrou reprendra la place dont il n'aurait jamais du être privé. La place d'un grand homme politique à qui tout le monde républicain et humaniste peut se référer.

En attendant, toutes ces péripéties et gesticulations ne sont que des prétextes à se montrer, à essayer de faire parler de soi à tout prix. Et ce n'est pas ça qui va redonner le goût de la politique aux - trop - nombreux absentéistes des dernières élections.

19/06/2012

Citation du jour

"Gauvain reprit :
- Et la femme ? qu'en faites-vous ?
Cimourdain répondit :
- Ce qu'elle est. La servante de l'homme.
- Oui. A une condition.
- Laquelle ?
- C'est que l'homme sera le serviteur de la femme.
- Y penses-tu ? s'écria Cimourdain, l'homme serviteur ! jamais. L'homme est maître. Je n'admets qu'une royauté, celle du foyer. L'homme chez lui est roi.
- Oui. A une condition.
- Laquelle ?
- C'est que la femme y sera reine.
- C'est-à-dire que tu veux pour l'homme et pour la femme…
- L'égalité.
- L'égalité ! y songes-tu ? les deux êtres sont divers.
- J'ai dit l'égalité. Je n'ai pas dit l'identité.
"

« Quatre-vingt-treize », dans Œuvres complètes de Victor Hugo, vol. roman III, Victor Hugo.

18/06/2012

Amis blogueurs...

Au lendemain de cette nette victoire de la gauche, je tenais à vous adresser cet humble message.

Amis Juan, RosaL, Jegoun, Melclalex, PhilippineLan, et les autres, que je suis avec attention depuis de nombreux jours. Vous qui qui m'avez amené sur ce terrain difficile de l'analyse, de la contestation et de la juste critique, ne laissez pas tomber ! Gardez votre humour mais aussi votre esprit critique pour continuer à commenter avec autant de justesse les jours qui arrivent.

Certes, c'était facile - ils nous ont bien aidés - de diriger nos attaques sur l'UMPFN. Maintenant, l'exercice sera plus difficile, voire gênant, de dénoncer ce qui n'ira pas, les erreurs de trajectoire, les batailles d'ego qui hélas ne manqueront pas.

Je ne suis pas obligatoirement de votre bord, byarou-iste de conviction, mais je ne condamne pas à l'avance cette législature ou cette présidence qui commencent. Mon mentor a prévenu de la "légèreté" de certaines propositions. Sachez vous aussi réagir quand cela se présentera malheureusement inévitablement.

Pour autant, je continuerai de vous suivre avec assiduité et intérêt. Et je saurai aussi vous relayer auprès de mes followers. Je saurai tout aussi bien vous contredire si je constate une "erreur".Vous n'en avez pas commises jusque-là. Donc ... espoir.

16/06/2012

Citation du jour... et de circonstance



"Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d'internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène."

L'Armée nouvelle, Jean Jaurès, éd. L'Humanité, 1915, chap. X (« Le ressort moral et social. — L'armée, la patrie et le prolétariat. »), III (« Internationalisme et patriotisme »)

Le rangement c'est maintenant

On va enfin pouvoir tourner cette page noire de notre démocratie ! Et renvoyer toute cette clique UMPFN à ses chères affaires.

La France va pouvoir - et devoir - s'occuper très sérieusement des valeurs importantes qui ont tellement fait défaut depuide - trop - longues années :

• moralisation du monde politique
• retour aux vraies valeurs démocratiques
• réindustrialisation de notre économie
• création d'emplois
• protection sociale
• ... et surout, et ce n'est pas le plus simple, assainissement des finances publiques.

La critique positive c'est maintenant ! Je n'ai pas voté Hollande avec anthousiasme. C'était pour moi le moins pire des choix. Pour autant, je lui laisse pour le moment le bénéfice d'une approche neuve pour ce quinquennat. La plupart de ses options me semblent correctes. Reste à savoir comment il va pouvoir, avec cette nouvelle assemblée, mettre en œuvre toutes les promesses de son programme.

Pour le moment, le doute subsiste, mais l'optimisme est de règle. Après tout, ce ne pourra être pire que le sarkozysme...

Il n'en restera pas moins de profondes cicatrices dont la moindre ne sera pas cette dernière dérive ultra-droitiste à laquelle nous assistons. Vade retro ! Il faut vraiment que les français se détournent de cette voie ouverte par certains élus UMP vers la lepénisation du pays.

Alors dimanche, votons républicains ! Et dimanche, amis du Béarn de gauche ou de droite républicaine, n'oubliez surtout pas François Bayrou.

14/06/2012

Twitter n'est pas jouer !

Cela fait un moment que je me pose beaucoup de questions. Sur Twitter (et les autres réseaux sociaux d'ailleurs).

Autant, j'ai été heureux de découvrir ce merveilleux moyen de communication instantané, autant, avec un peu de recul, je me sens frustré maintenant d'en découvrir les aspects les plus négatifs.

D'abord, il y a ce phénomène d'addiction que je pense ne pas être le seul à ressentir. En préparant mon café le matin, je lance tout de suite la mise à jour de mes tweets, pour pouvoir les consulter. Ensuite, pendant la journée, j'essaie de ne pas rester trop longtemps sans y revenir, car lire plus d'une centaine de tweets est souvent fastidieux : il faut faire le tri en ce qui est intéressant et ce qui pollue. Et pourtant je n'ai que 64 abonnements triés sur le volet. Et puis il faut RT ce qui semble important, dans les messages sérieux et dans les marrants. Bref, c'est du boulot. Et je me demande comment ceux qui travaillent ou dont ce n'est pas dans le cadre de leur activité font pour être aussi présents.

Et puis je suis ébahi de constater que la règle du jeu ne semble pas être comprise de tous. Tout ce qu'on y écrit peut être consulté par le monde entier. Donc, comment ignorer la portée des propos que l'on émet ? Comment une journaliste comme Valérie Trierweiler peut-elle ignorer les conséquences de ce qu'elle publie ? Comment quelqu'un dont l'importance - voulue ou pas - qu'elle a acquise par sa position peut-elle intervenir de cette façon aussi déplacée en pleine campagne des législatives ? Certes, je lui reconnais pleinement sa liberté de jugement, de positionnement politique, mais a-t-elle à un moment quelconque réfléchi à la portée politique de ses propos ? Je suis gêné. Inquiet de ce genre d'"aléa". C'en est un, mais je redoute - et pas seulement de sa part - de retrouver dans un avenir proche ce genre de gaffe.

La politique - la vraie - est un chose trop importante, trop sérieuse pour qu'elle mérite ce genre de traitement : il y a en premier lieu des cas beaucoup plus graves à traiter (front républicain, danger pour François Bayrou, dérives FN, ...). Ensuite, il y a et c'est un point qui m'a déjà fait réagir, l'emballement médiatique que cela suscite : les journalistes, tout attachement politique confondu, ne font plus leur vrai boulot. Tous sans exception s'engouffrent dans ces détails qui permettent de faire des Unes en perdant tout libre arbitre, toute capacité à faire de l'Information réelle sur des sujets d'importance.

Penser que cette affaire du tweet passe en tête de toute l'actualité me rend hystérique !

11/06/2012

Portnawak !

Entendu sur BFM des électeurs dire :

"...Je n'ai su qu'hier (la veille donc) qu'il y avait des législatives..."
"...On s'est trop mobilisés pour la présidentielle, alors là on en a raz le bol..."

Et hier les journalistes qui nous racontaient que la pluie avait été un "motif de désaffection". Une journaliste de France 2 disait même "... bien sur il faut être équipé pour la pluie..."

Je sais pas vous, mais moi je suis atterré par tant de conneries ! Franchement, il n'y a pas du foutage-de-gueule ?

Notre pays est devenu vraiment débile et on mérite d'être dégradés de trois notes sur le sismographe de la réflexion !!!

HURLEZ AVEC MOI !!!

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

Les électeurs - ceux dignes de ce nom qui sont allés aux urnes - ont déjà donné la majorité dont le nouveau président avait besoin.

Certains de ses ministres ont été déjà confirmés au premier tour. On a vu aussi les anciens sanctionnés totalement ou partiellement.

Bon. Tout va bien ?

Non !!! Trois fois non.

Que se passe-t-il dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques ? Serait-ce la seule circonscription qui n'aime pas François Bayrou ?

Sur Twitter hier soir, j'ai constaté avec une immense joie la quantité de messages de soutien qui lui ont été adressés. Et pas seulement de son camp, mais aussi bien de gens de gauche que de droite. Un constat auquel j'adhère totalement : la France a besoin de lui. Nous avons tous besoin de lui !

On dit que l'UMP n'a pas digéré son vote Hollande à la présidentielle. On dit aussi que Martine Aubry a -pour le PS- voulu maintenir coûte que coûte sa candidate... On dit, on dit... Mais qu'a-t-on à faire de consignes nationales des états majors ? Vous iriez voter FN si c'était la consigne (même si vous êtes de droite) ?

Ce sont les seuls électeurs qui sont responsables de cet état de fait. Eux seuls portent cette lourde responsabilité dont j'espère -si François Bayrou perd son mandat- que les français se souviendront. Honte à eux !

La dignité dont il a  -une nouvelle fois- fait preuve hier soir, comme ses convictions profondes sont tout sauf l'expression d'un entêtement stupide que certains voudraient nous imposer comme idée. C'est ce qu'on appelle de la "conséquence". Il ne demande pas l'aide des autres partis. Il demande le réveil des électeurs. Comme il l'avait demandé à la présidentielle.

Jamais je n'ai été aussi fier de "mon" candidat. Il m'arrive de regretter de ne pas avoir pu voter dans sa circonscription. J'aurais fait du bruit, battu la campagne, expliqué la grande qualité de ses propos, la justesse de ses prises de position. Mais je suis là, impuissant, et une fois de plus à constater que -définitivement- "les français sont des veaux" !

10/06/2012

A voté !

Voilà la preuve :
Il pleut sur Villeneuve sur Lot...

La Mairie semble déserte, mais...

...c'est, bien sur pas la bousculade à 10h du matin.

Grasse matinée ? J'espère. Moi j'y suis allé avec ma femme comme à toutes les élections. Et maintenant je vais reprendre mon bricolage : finition de l'aménagement de mon atelier et peut-être création d'un dreamcatcher indien que j'ai vu sur internet... Pas de jardinage aujourd'hui !
Voilà, vivement ce soir pour les résultats...
Bon dimanche à toutes et tous !

09/06/2012

Demain est un autre jour

J'ai emprunté ce dialogue à Scarlett O'Hara dans le film "Autant en emporte le vent", car il résume un peu l'espoir de beaucoup.

Demain, nous allons voter. Nombreux j'espère.

Je reste un partisan convaincu de François Bayrou. J'ai bien entendu et je pense avoir compris ses propos. Alors bien sur, en mon âme et conscience, je lui reste plus que jamais fidèle. J'ai la "chance" de ne pas être tiraillé entre voter pour une candidat du Centre pour la France et un PS dans ma circonscription. J'ai aussi la chance de voter pour un ministre en fonction - Jérôme Chuzac - et je suis soulagé de ne pas avoir de choix cornélien. J'irai donc mettre mon butin dans l'urne avec beaucoup de conviction, sachant que je ne trahirai pas mon camp, et qu'en plus je contribuerai à donner une majorité au président que nous avons élu. Je souhaite qu'il continue sur la voie qu'il a commencé à tracer.

Mais je reste vigilant et inquiet de la tournure que prendra l'après législatives. On a déjà assisté, ici ou là, à quelques petites dérives - la prime de Vals, l'excès de vitesse du convoi présidentiel, les dérapages de Duflot,... - pas bien graves au regard du précédent quinquennat. Mais quand même. Serait-ce une fatalité que, dès que le pouvoir nous appartient, il faille sortir du droit chemin en France ?

Je souhaite donc pour demain un République enfin irréprochable, une république qui n'ait comme objectif de rassurer les français de toute condition et de toute opinion. Une République rassembleuse et active à se redresser enfin. Une République qui saura faire en sorte que les extrêmes de tout bord n'aient plus d'arguments.

Mais, "Demain est un autre jour"...

03/06/2012

Et hop ! Une citation...

"En France, on est toujours en train de voter. Et quand on vote pas, ils nous sondent… non, avec des journaux. Remarquez, le résultat est le même : on l'a un peu dans le cul."

La politique, Coluche, album Coluche : l’intégrale, vol. 3, 1989 chez Carrère

02/06/2012

Parité ? ou par... pitié ?

Etrange titre n'est-ce pas ? En fait c'est la suite (et j'espère pas la fin) d'une longue réflexion de plusieurs années.
On lit très souvent des déclarations concernant la parité (homes/femmes) et de la même façon des "quotas" de "minorités visibles". Pour moi cela relève des mêmes mécanismes. Je m'explique :

En préambule, je confirme que je suis un féministe convaincu et que le seul racisme que je me connaisse et celui pour les cons. Ceci étant posé, et je comprends fort bien que l'on s'en émeuve, existe-t-il autant de femmes, de personnes de couleur, de religion, d'aspect différent, désireuses d'accéder à ces fonctions dont le prestige n'est souvent qu'un miroir aux alouettes ? Fonctions politiques ou postes à responsabilité pour les premières, vedettes de spectacles pour les autres.

Les femmes ont - trop souvent - de telles responsabilités (rarement reconnues) d'épouses, de mères, d'intendantes et de gestionnaire de la vie courante, qu'il faut qu'elle soient dotées d'une tournure d'esprit bien particulière (ou débarrassées de toutes les contingences ci-dessus) pour vouloir en plus s'investir totalement dans cette voie. Et une fois le pas franchi, elles sont rarement épargnées par le machisme génétique de nous autres mâles. Je ne veux citer que comme simple exemple celui d'Edith Cresson qui pour l'heure est la femme qui a frôlé le plus haut de la hiérarchie de l'Etat. Bien que n'approuvant pas la totalité de son action, je me souviens de l'acharnement des hommes politiques, y compris ceux de son parti. Alors - passez-moi l'expression exclusivement machiste et c'est fort à propos - il faut être "sévèrement burné" pour avoir envie de se gâcher et compliquer la vie pour une titre souvent peu glorieux. Je regrette donc, avec la plus grande sincérité, qu'il n'y ait pas plus de femmes en politique. De vraies femmes qui restent femmes avant tout avec leur sensibilité, leurs passions, leur justesse de jugement, leur qualité d'organisatrices.

De même j'entends souvent que - par exemple - la communauté noire demande à être mieux représentée dans les spectacles. Le problème est, là, différent. Pour faire partie d'un spectacle et éventuellement devenir tête d'affiche, il faut d'abord et avant tout avoir du talent. Des exemples sont là pour prouver que c'est possible comme pour n'importe quel autre être humain. Je parle bien sur de vrai talents :

• Omar Sy, Isaac de Bankolé, Sammy Davis Jr, Morgan Freeman, Pascal Legitimus, et bien d'autres ...
• Elie Seimoun, Michel Boujenaa, Patrick Bruel, ... et bien d'autres ...
• Mimi Maty, Michel Petrucciani, ... et bien d'autres...

On peut ne pas avoir le profil type - s'il en existe un - du français moyen et réussir souvent brillamment.

Alors, et c'est là où je veux en venir, pourquoi passer par une formule mathématique pour que qui que ce soit puisse accéder à ce qu'il veut. Et l'arithmétique ne résoudra jamais ce genre de problème... Jamais !

30/05/2012

Coup de mou

Hier, j'étais à deux doigts de mettre fin à ce blog.

J'ai assisté au spectacle (navrant) de la France qui se déchire. Après un épisode d'agacement et de découragement je reprends mon clavier pour crier STOP !!!

Vous donnez tous raison à Sarkozy : il a tout fait pour qu'on en arrive là. Cinq années ont réussi à faire en sorte qu'une moitié des français (et chacune son tour) lance des attaques plus ou moins basses sur l'autre moitié. Le peuple n'y est pour rien : seuls les élus sont responsables. Quand on attaque l'UMP - souvent à juste titre - il faut bien préciser que seuls Sarko, Copé, Bertrand, Morano, NKM et quelques autres méritent vraiment les critiques. Ce sont eux qui ont laissé cette marque honteuse sur les français. Par leur violence verbale, par l'inconvenance de leurs propos. A gauche Aubry n'est pas une sainte non plus, et ses gesticulations de frustrée ne sont pas la meilleure image que peut donner le PS. Quant à Lepen, elle devient la grande bénéficiaire des attitudes populistes outrancières de Mélenchon.

Alors, ne nous laissons pas entraîner dans des surenchères stériles de mots.

Une nouvelle présidence et un nouveau gouvernement ont été mis en place. Laissons-les travailler un peu avant de critiquer. Pour le moment, pas de réel faux-pas, et je dirais même - si cela tient dans le temps - un effort ostensible de montrer du "normal" dans les comportements. Quand même, jamais ce mot "normal" n'aura autant été mis en exergue : il aura donc bien fallu que Sarkozy et son aréopage aient vraiment dévoyé l'exercice de  l'état pour qu'on sorte ce mot de sa banalité.

Donc, je croyais pouvoir me taire et être simple spectateur de notre France. Mais non, j'ai gardé toute ma faculté d'indignation et de révolte.

Français, reprenez vos esprits !

28/05/2012

Vous avez dit écologie ?


Seuls les plus de 50 ans peuvent comprendre... ! et encore pas tous !!!!


A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats. La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit:

- « Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources ! »

  
La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique :  

- « Je suis désolée, il n’y avait pas de mouvement écologiste de mon temps. »


Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute :  

- "Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps !
"

 Un peu énervée, la vieille dame fait observer qu'à l'époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau. Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique. Elle ajoute : 

- « De mon temps, on montait l'escalier à pied: on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d’ascenseurs. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues : on marchait jusqu'à l'épicerie du coin. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.


On ne connaissait pas les couches jetables : on lavait les couches des bébés. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge, pas dans un machine de 3 000 watts. On utilisait l'énergie éolienne et solaire pour sécher les vêtements. On ravaudait systématiquement les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une sur à l'autre.


Mais, vous avez raison, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. On n'avait qu'une TV (quand on en avait) ou une radio dans la maison ; pas une dans chaque chambre. 
Et la télévision avait un petit écran de la taille d'une boîte de pizza, pas un écran de la taille de l'État du Texas. On avait un réveil qu’on remontait le soir. Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit.


Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.

On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou autoportées : On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon. On travaillait physiquement ; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.


On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.


Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 heures sur 24. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.


On n’avait qu’une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.


ALORS, NE VIENS PAS ME DONNER DES LECONS DE COMPORTEMENT ET ME FAIRE...  CULPABILISER, AVEC TON MOUVEMENT ÉCOLOGISTE ! »

Alerte disparition (très sérieux)


26/05/2012

Pô pô pô ... 50 ans purée de nous zôt *!

Je suis né il y a 62 ans dans un département français disparu.. Et voilà qu'au travers d'un entre-filet de France info j'en prends conscience.
Je suis donc né à la maternité du Jardin d'Essais* à Alger. Second d'une fratrie de quatre garçons, fils de gens ordinaires, enfants eux-mêmes voire petits enfants de "déjà pieds noirs". Mes ancêtres se sont retrouvés là-bas grâce aux bons soins de notre république qui y envoyait alors les indésirables de la France  ou d'Espagne (contestataires, grévistes et autres). Donc aucune intention de colonisation ni de projet d'enrichissement. Seulement une petite vie à construire, à créer de toute pièce. Et c'est ce qu'ils ont fait, humblement et en bonne intelligence avec les "indigènes*". Les quatre premières années de ma vie se sont bien passées toutes en jeux d'enfants avec mes frères, couvés par une maman pied-noire digne des meilleures caricatures.

1954 a été le début d'une période qui m'a semblé très... bizarre.

Je ne comprenais pas que tout à coup mes parents devenaient fébriles : on entendait des bruits inquiétants, de façon sporadique au début, puis de plus en plus fréquents. Mon père, qui travaillait comme petit fonctionnaire "faisait"  les 3/8. Et je me souviens des inquiétudes que ma mère nous retransmettait dès qu'il avait un peu de retard. Mais nous, enfants,  vivions sans trop comprendre et profitant quand même de la plage à Staloueli ou Sidi Ferruche ou au Rocher Noir*, des brochettes-parties entre amis et famille, des copains de classe "patos*" ou "arabes*". Et puis vers 1958/59 on a commencé de façon répétée à ne pas pouvoir aller à l'école : manifestations, attentats, ratonnades... Les "événements*". L'apothéose s'annonçait !

1961 le départ avant les autres...

Mon père, je ne l'ai su que bien plus tard, du fait de sa profession, faisait partie de ceux que les algériens avaient pris pour cible. Il nous a donc très rapidement fallu fuir. Dans notre malheur, nous avons eu une chance que beaucoup n'ont pas eue : encore, grâce au boulot de mon père, nous avons atterri en Tunisie. Et nous avons donc eu la chance de prolonger de façon heureuse (plus heureuse!) notre vie en Afrique de nord. Nous avons pu profiter de la douceur de Bizerte. Petite anecdote, j'avais comme camarade de classe un certain Bertrand Delanoë. Il avait déjà la facilité d'élocution que tout le monde connaît maintenant...

2012 j'entends encore parler les Pieds-Noirs

J'ai, comme beaucoup la nostalgie le souvenir vivace de mon enfance dans ce magnifique pays qu'est encore l'Algérie. Mais depuis j'ai beaucoup lu, discuté avec mon père de ce qui c'était passé... Et j'avoue, quitte à m'attirer les foudres de beaucoup, que j'ai compris certaines choses.
Certes, ce pays était un peu le nôtre : nous y avions apporté les structures administratives, commerciales, éducatives..., mais nous avions apporté aussi notre idée de la démocratie, et cette belle idée de la France qu'est la souveraineté nationale ainsi -contradictoirement- que nos méthodes guerrières. N'avions-nous pas enrôlé ces algériens dans notre propre guerre de libération contre les allemands ? N'avions-nous pas fait de-même pour une moins noble cause en Indochine. C'est là-bas qu'on a appris aux algériens à se battre pour contre des gens qui luttaient pour obtenir leur souveraineté ? Nous avons nous-même introduit le germe de la contestation, du refus de l'occupation.

Alors, si l'on peut regretter de ne plus être "chez soi", si l'on peut regretter un mode de vie atypique mêlant culture paysanne française, espagnole et arabe, il faut quand même apprendre à tourner la page. Personne ne peut dire qui a été le plus propre dans cette sale période des "événements*". Je n'aime pas les commémorations, ces moments où il faut à tout prix se replonger dans des souvenirs pénibles, où il FAUT pleurer les morts. La vie, c'est aujourd'hui, demain. Pas hier. Jamais. Ce qui est fait est fait et rien ne permettra de refaire l'histoire : mon grand-père a fait Verdun, mon père a fait la Libération. Je sais donc de quoi je parle : je ne les ai jamais entendu nous rebattre les oreilles de tout ça. Ce que j'en sais c'est pour les avoir questionnés. Ils avaient simplement fait leur devoir de français. Point !

Et maintenant j'entends, avec un accent forcé, ces "pôvres*" pieds-noirs, se lamenter et ressasser encore et encore, "mon pays". Et, moi ça me file le bourdon. Ces pauvres gens qui ne sauront jamais tourner la page et prendre le temps de jouir de ce que la république offre à leurs descendants. Ce n'est pas toujours joyeux, voire enthousiasmant ... mais c'est la vie. La vie.

Pensez simplement aux camps de harkis, ou (moins connus) les camps de vietnamiens (renseignez-vous sur le camp de Sainte Livrade sur Lot dans le 47)

* J'ai utilisé ces mots comme "preuves" de ce que j'écris.

Déçu... déjà ?

Eh bien oui, je me sens bizarre. Entre espoir entretenu par les premiers agissements du gouvernement (Hollande, Vals, Peillon...) et découragement de voir les postures du PS.

Comment admettre l'attitude du PS par rapport à des acteurs importants de notre vie politique. Et les victimes ne sont pas des moindres :

• François Bayrou. Le sage parmi les sages. L'initiateur des éléments primordiaux du programme socialiste : moralisation de la politique, assainissement des comptes de l'état, ...

• René Dozières. Celui qui n'a jamais baissé les bras pour dénoncer les malversations du clan Sarkozy...

Il y en a sûrement quelques autres dans ce cas qui ont œuvré à la réussite de la victoire de Hollande.

Alors, je ne remets pas en cause les actions des débutants du gouvernement dont les intentions semblent louables (pour le moment).

Mais je m'insurge contre l'attitude inqualifiable du PS et de Martine Aubry en tout premier chef.

Amis citoyens, réveillez-vous !

24/05/2012

Concurrence déloyale ?

Je croyais que les Guignols étaient la propriété intellectuelle de Canal+... Lourde erreur : ils se sont échappés. Toutes les chaînes ont le droit de les diffuser maintenant. On voit partout Copé, Fillon, Dati, Besson, Bertrand, Guéant, Morano, et les autres...
Ou alors C+ touche de sacrés droits d'auteur !
Ou alors c'est la saison 2 du Bébête Show ! 

23/05/2012

Placard vide et patate chaude



Je suis scandalisé et surement pas le seul. La droite, si prompte habituellement à "commenter" l'actualité des ministres a laissé passer l'occasion de s'exprimer sur un véritable scandale.

Non content d'avoir "disparu", Eric Besson a pris soin de vider son ministère de toute information utile et nécessaire. C'est une faute grave ! Et je ne sais si la loi ou la constitution ne permettent pas de recours contre de tels agissements. Il en va quand même de la continuité de l'Etat. S'il s'agissait d'un ministère "secondaire" (ceci n'est pas péjoratif) comme ceux touchant aux arts ou au sport, cela serait demi-mal. Mais là, ça touche à toute la stratégie de la reconstruction économique de la France. C'est vital !

Le Parisien relève :"...Eric Besson "n'était pas là" lors de la passation de pouvoirs jeudi, "le placard était vide et il y avait des dossiers d'actualité qui étaient très incomplets", a déclaré à l'AFP une responsable du cabinet de M. Montebourg..."

Pour moi cela relève des plus lourdes sanctions. C'est de la désertion pure et simple. Honteux !!!

Montebourg s'est lancé dans une tâche de grande ampleur. Et si beaucoup ont raillé la création d'un Ministère du redressement productif, il s'agit là vraiment d'un ministère clef puisqu'il s'occupe d'un point stratégique d'un possible redressement de notre économie.

Il faut punir le déserteur Besson et le forcer à communiquer les dossiers qu'il dissimule à son successeur, à l'Etat,... à nous citoyens.

Quoi ? Messieurs de l'UMP vous avez perdu votre voix ?

22/05/2012

Erreur ! : avec ou sans majuscule ?

On avait promis de rester vigilants. Donc il faut tout observer à la loupe.
Mon accroche semble bizarre..., et bien c'est voulu. La preuve, vous lisez ce billet.
Voilà de quoi il s'agit.
Passé la consultation quotidienne sur internet des media internationaux, nationaux, locaux, il me reste un article en travers de la gorge. Bien sur, la presse dite de gauche fait essentiellement du narratif, et on est bien au courant de l'acharnement contre Mme Taubira, du pragmatisme de Vals, de la satisfaction du Président au G8, et ainsi de suite. Intéressant et utile à savoir, tout ça...

Pour compléter le tour de l'info, et parer à toute attaque perfide de l'UMP, je consulte aussi la presse dite de droite. Et là, le Figaro - pour ne pas le nommer - nous fait part d'une info que je n'ai retrouvée nulle part ailleurs : notre Président est arrivé en retard à la séance du sommet de l'Otan consacrée à l'Afghanistan. Pour vous éviter d'aller sur le site, et vous faire gagner du temps, voici l'extrait de l'article en question :

"Une journaliste française, Laurence Haim de Canal + et i-Télé, admise dans la salle avec le «pool» de reporters, a raconté: «Il y avait un siège vide, et un seul, pendant l'intervention du président Obama, celui de François Hollande. Il est arrivé après son discours.» En sortant de la salle, Laurence Haim a entendu le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, déclarer: «Il faut expliquer les choses.» Il semble que l'explication de cet impair soit un peu délicate à donner du côté français. En premier lieu, l'entourage du président a invoqué ses rencontres dans la matinée avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le président polonais, Bronislaw Komorowski, qui auraient traîné en longueur. Les conseillers de François Hollande ont ensuite expliqué que la sécurité du président américain n'avait pas autorisé leur délégation à entrer dans la salle pendant l'intervention d'Obama, afin de ne pas la perturber. Ils minimisent ce faux pas protocolaire en soulignant qu'il ne s'agissait pas du discours en séance plénière, auquel François Hollande a bien assisté. Cela fait tout de même beaucoup de bruit pour démentir qu'il y ait eu le moindre incident diplomatique à Chicago."

On sait tous que notre Président a un fâcheux défaut : celui d'être assez systématiquement en retard à ses rendez-vous. Là, ça fait un peu tâche. Bon, vu que l'info vient du Figaro, je garde une certaine distance par rapport à ces propos. Mais c'est là que se justifie mon titre : Grosse erreur ou petite erreur ?

J'aimerais ne pas avoir à lire ce genre de chose. C'est moins grave que les casseroles du précédent quinquennat mais quand même. (A ce sujet, avez vous lu ça ?)

Alors, on a beaucoup glosé la Rolleix de Sarko, mais celle de Hollande, c'est quoi ? Elle est made in RPC ? Moi je rajouterais un article dans la Constitution qui obligerait le Président de la République Française à porter une montre digne de ce nom (Made in EEC par exemple) !

Petite précision quand même : tout ce que je viens de raconter est du "second degré". Quoi que...

21/05/2012

600 !

Vous êtes 600 a avoir eu l'indulgence de lire les quelques billets que j'ai commis.

Merci à toutes et tous, et revenez-y...

Et hop ! une citation

Cette fois on fait dans le littéraire. Quoi que...

 « Voudriez-vous me dire, s'il vous plaît, par où je dois m'en aller d'ici ?
   — Cela dépend beaucoup de l'endroit où tu veux aller.
   — Peu importe l'endroit...
   — En ce cas, peu importe la route que tu prendras.
   — ... pourvu que j'arrive quelque part », ajouta Alice en guise d'explication.
   « Oh, tu ne manqueras pas d'arriver quelque part, si tu marches assez longtemps. »

Alice rencontre le « Minet-du-comté-de-Chester » dans un bois.
Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll

Quelles législatives ?

J'ai peur que les français aient perdu de vue le véritable enjeu de ces élections dont la campagne démarre aujourd'hui. Nous allons élire nos députés aux fins de légiférer sur nos institutions et surtout notre avenir. Il est donc bon de revenir aux fondamentaux pour éviter de se laisser entraîner comme certains le voudraient dans une bataille de mots et autres petites phrases...
J'ai donc pris le temps d'aller consulter pour vous le site de l'Assemblée Nationale pour y retrouver les textes et définitions nécessaires à une bonne compréhension des enjeux. Cela pourra paraître un peu abscons ou simplement rasoir, mais ça n'en est pas moins un exercice incontournable si l'on veut s'exprimer non pas de façon bêtement partisane mais en toute connaissance de cause. Après tout c'est aussi et avant tout notre devoir de citoyen.
Ceci étant posé, voici quelques extraits des textes officiels que je soumets à votre lecture :


Définitions et organisation de la République :

La Constitution du 4 octobre 1958 a été conçue pour mettre un terme aux excès du régime d’assemblée, dans un contexte marqué par l’incapacité de la IVème République à affronter les crises de la décolonisation. 
Au centre se trouve le Président de la République, « clé de voûte des institutions ». Il assure, par son arbitrage, « le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ». Son autorité s’est progressivement renforcée. Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement, lequel « détermine et conduit la politique de la Nation ». Le Parlement est constitué de deux assemblées, l’Assemblée nationale et le Sénat, qui examinent et votent les lois, contrôlent le Gouvernement et évaluent les politiques publiques. L’Assemblée nationale, élue au suffrage universel direct, joue un rôle prédominant puisque, dans la procédure législative, elle tranche en cas de désaccord avec le Sénat et peut, en outre, renverser le Gouvernement La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a renforcé les pouvoirs du Parlement. 

Sur la cohabitation :

Dans les situations de « cohabitation », c’est-à-dire lorsqu’une majorité hostile à sa politique est élue à l’Assemblée nationale, il en va autrement. Le Président de la République doit choisir le Premier ministre en son sein pour que le Gouvernement dispose du soutien de l’Assemblée. S’agissant des ministres, la pratique a montré que le Président de la République dispose tout au plus d’un droit de veto pour certaines fonctions dites de souveraineté. Dans le domaine de la politique intérieure, l’influence du chef de l’État se trouve réduite. Ce n’est que dans le domaine de la politique étrangère, pour lequel la Constitution lui reconnaît des pouvoirs propres, qu’il conserve l’essentiel de ses prérogatives. Encore doit-il les exercer en concertation avec le Premier ministre.

Sur l'Assemblée Nationale et donc les députés pour lesquels nous allons voter :

L’Assemblée nationale dispose de pouvoirs plus étendus que ceux du Sénat :  
• elle seule peut mettre en cause la responsabilité du Gouvernement en lui refusant sa confiance ou en votant une motion de censure (dans la même logique, seule l’Assemblée nationale est susceptible d’être dissoute par le Président de la République) ;  
• en cas de désaccord avec le Sénat, le Gouvernement peut décider de donner à l’Assemblée nationale le « dernier mot » dans la procédure législative (sauf pour les lois constitutionnelles et les lois organiques relatives au Sénat) ;
•la Constitution attribue à l’Assemblée nationale une place prépondérante dans l’examen du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la sécurité sociale se traduisant, d’une part, par une exigence de dépôt en première lecture devant l’Assemblée et, d’autre part, par l’octroi de délais d’examen plus longs à l’Assemblée.


Ceci exposé, on se rend compte de l'importance que revêtira notre attitude devant les urnes. Deux attitudes sont possibles :

• On n'est pas en désaccord profond sur les grandes lignes politiques acceptées lors de l'élections présidentielle, et/ou on y adhère pleinement et il n'y a pas à hésiter. On donne alors tout simplement au Président et à son gouvernement la majorité nécessaire à l'application de ce pourquoi nous avons voté majoritairement le 6 juin 2012.

• On est en désaccord profond et on fait un choix d'opposition systématique.

C'est simple, booléen et irrémédiable.

Pour mémoire, deux personnages qui bénéficient d'un fort coefficient de crédibilité de la part des français, François Bayrou et Dominique de Villepin, se sont ouvertement prononcés contre une cohabitation qui n'aurait aucun sens et serait même dangereuse pour notre pays.

Cela incite à la réflexion. Non ?

20/05/2012

Citation du jour

"C'est toujours les mêmes qu'on cite, pas étonnant qu'ils soient connus."
Alfred Adam, Le Président (1961), écrit par Michel Audiard

Je ne sais pas vous, mais pour moi Michel Audiard a fait pratiquement tout dire à ses personnages. Il me manque autant que Coluche et John Lennon...

19/05/2012

De l'utilité des blogs

Je lisais avec intérêt l'article du Figaro intitulé  : La délicate reconversion des blogeurs anti-Sarkozy. Et cela m'a inspiré quelques réflexions.
En fait, j'ai pris pour habitude de lire un grande partie de la presse locale, nationale et internationale depuis quelques temps déjà. Il m'est apparu que tous, marqués par leurs appartenances politiques, reprenaient souvent la même information, formatée, buzzée - pardonnez le néologisme - à l'extrême. Si des nuances d'interprétation apparaissent ici ou là, l'information en elle-même reste souvent très convenue. Les media tentent - souvent avec succès - de nous imposer un certain regard sur l'actualité. Je n'en veux pour exemple que les "frites d'Obama" ou le "jean de Duflot". Deux titres essentiels (?) bien sur pour notre information... Parler des difficultés des français à boucler leur fin de mois, à remplir leur réservoir, à partir en vacances,... tout cela - non qu'il ne soit traité sporadiquement - ne fait pas les titres des grands quotidiens. L'état d'esprit de la population, de vous, lecteurs, n'est retransmis que lors de vagues sondages. Traitement un peu léger pour connaître vraiment les aspirations d'un peuple qui a été si mal traité voire ignoré depuis trop longtemps.
C'est là l'utilité, le devoir de ces blogs.
Beaucoup sont nés ou ont fait leur renommée sur l'anti-Sarkozy, bien sur. Il faut dire qu'il y avait matière. Mais en même temps ils ont traduit, chacun à sa manière, la malaise profond des français, d'en-bas ou du milieu. Cette tragique parenthèse étant fermée, ils en conservent, pour autant, tout leur intérêt. Comme le dit l'illustre Juan : "Mon blog s'appelle encore Sarkofrance car même si Nicolas Sarkozy n'est plus président, son idéologie existe encore". Et puis, ce n'est pas parce qu'on est contre quelque chose ou quelqu'un qu'on est systématiquement pour son contraire. Le libre-arbitre doit rester la règle. La vigilance aussi. Finalement c'est quand-même de nous qu'il s'agit quand des lois, décrets et autres décisions sont prises par nos élus. Donc, il nous faut nous défendre, il nous faut exprimer nos révoltes ou indignations. Il ne faut pas laisser retomber cette mayonnaise qui commence à prendre. Nous n'avons pas tous les mêmes orientations politiques : de droite, du centre ou de la gauche, il nous faut tous continuer ce devoir de réaction. Personnellement, c'est la ligne que je me suis fixé, et je me prends au jeu d'être encore plus attentif à toute dérive d'où qu'elle vienne.
J'aimerais rajouter un grand merci collectif à tous les lecteurs de nos blogs. Mais n'oubliez pas qu'il reste de votre devoir, chers lecteurs, d'apporter la contradiction ou la confirmation de ce que nous écrivons !
Pour mémoire, je vous indique ci-dessous, une liste non exhaustive de blogs très actifs et d'opinions différentes :
• http://www.philippebilger.com/  de Philippe Bilger
• http://sarkofrance.blogspot.com de Juan (qui m'a donné l'idée m'exprimer. Merci à lui)
• ...
(Pardon à tous les autres que je ne cite pas !)

18/05/2012

Elysée : Charte de déontologie

Pour faire suite à mon billet précédent (Merci Sarko), je vous indique ici le lien vers l'original de ladite charte. A apprendre par cœur pour observer à la loupe la suite des événements.
(Ça fait drôle de ne plus voir Sarko sur la page d'accueil)

Merci Sarko !

Ça me fait mal et drôle d'accoler ces deux mots. Très mal !. Mais vous allez comprendre pourquoi.

Pour répondre d'avance aux interrogations suscitées par un tel remerciement, je déclare en préambule être sain de corps et d'esprit, être à jeun et n'être en proie à aucune substance illicite. Je déclare par ailleurs n'avoir subi aucune pression, aucun encouragement moral ou pécuniaire de qui que ce soit.

La 5ème République nous a habitué depuis - trop - longtemps à des égarements que la morale la plus élémentaire ne peut que réprouver :

• Giscard et les diamants de Bokassa, les avions renifleurs, ...

• Mitterrand et Mazarine, le Rainbow Warrior, ...

• Chirac et la Mairie de Paris, ...

• Sarkozy et..., non je ne ferai pas la liste de ses dérives ainsi que de celles de beaucoup de ses ministres. J'y passerais sûrement la journée.

Et voilà qu'on a droit à une Charte de moralité ! (Lire ici sur le sujet et pour mémoire une article du Monde). Cet engagement avait initialement été pris par François Bayrou au titre de la moralisation de la République et le PS l'a judicieusement repris à son compte.  Il a fallu, je ne sais pas si vous vous rendez-compte de l'énormité de la chose, qu'on en arrive à être obligés d'en passer par là. L'accumulation depuis le premier jour de l'ère sarkozyenne de tous ces "incidents" qui ont émaillé l'attitude de son gouvernement, la quantité de dérives verbales, l'"amoralisation" du débat, les outrances voire outrages perpétrés par lui et ses ministres (et son entourage) : tout cela, et ça a malheureusement été nécessaire, est enfin derrière nous.

C'est vrai, chaque septennat puis chaque quinquennat  apportait son lot d'égarements. Mais le dernier a dépassé de loin les limites des bornes. Un mal pour un bien. On revient à la case départ. Finis les conflits d'intérêts, finis les cumuls des mandats, ...

Et c'est d'autant plus un bien pour un mal que la vie au sommet de l'Etat en est définitivement transformée. Ce quinquennat du moins n'aura droit à aucune faute, aucun écart. Et chacun d'entre nous y veillera.

Alors, pour une fois, et la dernière assurément, "merci Sarko"

16/05/2012

Faut-il dé"grec"er l'Europe ?

Ne vous méprenez pas sur le titre (à prononcer "dégraisser" pour ceux qui n'avaient pas capté). Je ne suis pas anti-grec.

GRANDEUR ET DECADENCE

On ne peut pas trop en vouloir à ce peuple. N'oublions pas qu'ils sont un des fondateurs de notre civilisation européenne. Ils ont connu les plus grands penseurs, philosophes, mathématiciens, sociologues... N'ont-ils pas inventé un des mots les plus chers, les plus défendus : démocratie (souveraineté du peuple) ?. Ils avaient toutes les qualités ces pauvres gens.

Et puis patatras ! (Ça sonne grec, non ?) Déclin, puis envahissement par les Ottomans : les turcs. Je ne suis pas anti-turc non plus. Mais ceux-là ne sont pas et, (je l'espère) ne seront jamais européens. Choc des cultures, les grecs sont à ce moment-là déjà sortis de l'Europe. Ils n'y sont plus revenus. Et on ne l'a pas vu - pas voulu voire.

TOUCHE PAS A MON POPE

Quand il s'est agi de les faire rentrer dans la communauté européenne, on a oublié de faire un réel état des lieux : pas de cadastre, pas de recensement, pas de régularité financière (corruption endémique, TVA non perçue, bakchichs, système religieux non imposable, lobbying, et j'en passe !). Pourquoi, puisque le principe même de la communauté européenne, est d'harmoniser, cadrer, réglementer, normaliser les pays membres, pourquoi donc, un audit n'a-t-il pas été mis en œuvre ? Quelle boulimie a donc poussé ces instances, au point qu'il ait fallu tout d'un coup faire entrer à tout prix tous ces pays qui n'ont qu'un point commun géographique ?

AUX BANQUES DE BANQUER

Et puis pour en rajouter une couche, il a fallu que l'amoralité des banques (surtout les nôtres) le dispute à leur cupidité et qu'elles parient sur la dette grecque. Je ne suis pas un expert en finances, mais ces sociétés-là ont des analystes, de vrais experts : ils n'ont rien vu, à aucun moment pensé que l'économie grecque ne serait jamais capable d'amorcer le moindre remboursement de cette dette ! On croit rêver.

Si la Grèce sort de l'Europe, ce sera bien fait pour notre système bancaire. Et qui paiera leurs pots cassés ?

15/05/2012

Bouche-trou ?

Hier soir, j'ai regardé, comme souvent, l'émission Mots croisés sur France 2. J'apprécie particulièrement Yves Calvi, qui a mon sens est - de loin - le meilleur journaliste-arbitre de débats politiques ou autres. Mais hier soir, et sans remettre en cause les qualités de Calvi, j'ai été offusqué de la qualité de ces débats-escarmouches entre les seconds couteaux des différents partis politiques représentés. Sans citer particulièrement de petites phrases, le contenu lui-même manquait de hauteur. Et pour cause.

On a vu quoi ? :

• un Bruno Lemaire complètement déconnecté et pathétique, essayant de sauver un bilan catastrophique, en plein déni comme la quasi-totalité de l'UMP actuellement.

• un Florian Philippot se prenant les pieds dans le tapis, osant même se référé à JP Chevènement (?). Oui je l'ai bien entendu !

• Marielle de Sarnez, répétant à l'envi (De l’ancien français envi, déverbal du verbe envier (« convier, défier, provoquer »), du latin classique invitare (« inviter »).) les grandes lignes du Modem, mais trop réservée et trop "correcte" par rapport aux escarmouches incéssantes du débat.

• Harlem Désir, sur de lui, et déjà très imbu de son PS vainqueur

• Clémentine Autain, mignonne, moins hâbleuse que Mélenchon, mais récitant aussi les lignes de son parti

• Noël Mamère virulant et dirigeant tous ses coups sur le duo Lemaire/Philippot

Dans un cacophonie que même Calvi ne réussissait qu'à de trop rares occasions à canaliser, il n'est rien ressorti de vraiment nouveau de cette n-ième émission de l'avant nouvelle présidence, ni de la vraie bataille pour les prochaines législatives. Donc, et à part le scoop de Philippot se revendiquant de JP Chevènement, j'aurais pu aller me coucher plus tôt pour reprendre la lecture du Ludlum qui me tient, lui, vraiment en halène...