21/06/2012

Borloo centriste ?

Ou je ne comprends plus rien ou la terre tourne à l'envers.

Depuis quand Borloo peut-il revendiquer la création d'un centre indépendant ? Ex-sakozyste, allié aux félons morin-istes qui se sont tant et tant compromis avec l'UMPFN ! Si c'est pour encore - et toujours - avoir la culotte baissée devant les décisions ump-esques et faire de l'opposition systématique, il n'est nul besoin de créer un parti. Autant qu'ils se rallient directement à Fillon dont on peut reconnaître au moins qu'il refuse au moins toute compromission avec le FN. Pour le reste, on n'a pas vu beaucoup d'idées ou de valeurs mises en avant par l'un ou l'autre.

Non, décidément il ne peut exister qu'un seul vrai centre réellement indépendant : celui que représente François Bayrou et son Modem. Dès que les français se mettront enfin à réfléchir en terme de valeurs fondamentales, Bayrou reprendra la place dont il n'aurait jamais du être privé. La place d'un grand homme politique à qui tout le monde républicain et humaniste peut se référer.

En attendant, toutes ces péripéties et gesticulations ne sont que des prétextes à se montrer, à essayer de faire parler de soi à tout prix. Et ce n'est pas ça qui va redonner le goût de la politique aux - trop - nombreux absentéistes des dernières élections.

19/06/2012

Citation du jour

"Gauvain reprit :
- Et la femme ? qu'en faites-vous ?
Cimourdain répondit :
- Ce qu'elle est. La servante de l'homme.
- Oui. A une condition.
- Laquelle ?
- C'est que l'homme sera le serviteur de la femme.
- Y penses-tu ? s'écria Cimourdain, l'homme serviteur ! jamais. L'homme est maître. Je n'admets qu'une royauté, celle du foyer. L'homme chez lui est roi.
- Oui. A une condition.
- Laquelle ?
- C'est que la femme y sera reine.
- C'est-à-dire que tu veux pour l'homme et pour la femme…
- L'égalité.
- L'égalité ! y songes-tu ? les deux êtres sont divers.
- J'ai dit l'égalité. Je n'ai pas dit l'identité.
"

« Quatre-vingt-treize », dans Œuvres complètes de Victor Hugo, vol. roman III, Victor Hugo.

18/06/2012

Amis blogueurs...

Au lendemain de cette nette victoire de la gauche, je tenais à vous adresser cet humble message.

Amis Juan, RosaL, Jegoun, Melclalex, PhilippineLan, et les autres, que je suis avec attention depuis de nombreux jours. Vous qui qui m'avez amené sur ce terrain difficile de l'analyse, de la contestation et de la juste critique, ne laissez pas tomber ! Gardez votre humour mais aussi votre esprit critique pour continuer à commenter avec autant de justesse les jours qui arrivent.

Certes, c'était facile - ils nous ont bien aidés - de diriger nos attaques sur l'UMPFN. Maintenant, l'exercice sera plus difficile, voire gênant, de dénoncer ce qui n'ira pas, les erreurs de trajectoire, les batailles d'ego qui hélas ne manqueront pas.

Je ne suis pas obligatoirement de votre bord, byarou-iste de conviction, mais je ne condamne pas à l'avance cette législature ou cette présidence qui commencent. Mon mentor a prévenu de la "légèreté" de certaines propositions. Sachez vous aussi réagir quand cela se présentera malheureusement inévitablement.

Pour autant, je continuerai de vous suivre avec assiduité et intérêt. Et je saurai aussi vous relayer auprès de mes followers. Je saurai tout aussi bien vous contredire si je constate une "erreur".Vous n'en avez pas commises jusque-là. Donc ... espoir.

16/06/2012

Citation du jour... et de circonstance



"Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d'internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène."

L'Armée nouvelle, Jean Jaurès, éd. L'Humanité, 1915, chap. X (« Le ressort moral et social. — L'armée, la patrie et le prolétariat. »), III (« Internationalisme et patriotisme »)

Le rangement c'est maintenant

On va enfin pouvoir tourner cette page noire de notre démocratie ! Et renvoyer toute cette clique UMPFN à ses chères affaires.

La France va pouvoir - et devoir - s'occuper très sérieusement des valeurs importantes qui ont tellement fait défaut depuide - trop - longues années :

• moralisation du monde politique
• retour aux vraies valeurs démocratiques
• réindustrialisation de notre économie
• création d'emplois
• protection sociale
• ... et surout, et ce n'est pas le plus simple, assainissement des finances publiques.

La critique positive c'est maintenant ! Je n'ai pas voté Hollande avec anthousiasme. C'était pour moi le moins pire des choix. Pour autant, je lui laisse pour le moment le bénéfice d'une approche neuve pour ce quinquennat. La plupart de ses options me semblent correctes. Reste à savoir comment il va pouvoir, avec cette nouvelle assemblée, mettre en œuvre toutes les promesses de son programme.

Pour le moment, le doute subsiste, mais l'optimisme est de règle. Après tout, ce ne pourra être pire que le sarkozysme...

Il n'en restera pas moins de profondes cicatrices dont la moindre ne sera pas cette dernière dérive ultra-droitiste à laquelle nous assistons. Vade retro ! Il faut vraiment que les français se détournent de cette voie ouverte par certains élus UMP vers la lepénisation du pays.

Alors dimanche, votons républicains ! Et dimanche, amis du Béarn de gauche ou de droite républicaine, n'oubliez surtout pas François Bayrou.

14/06/2012

Twitter n'est pas jouer !

Cela fait un moment que je me pose beaucoup de questions. Sur Twitter (et les autres réseaux sociaux d'ailleurs).

Autant, j'ai été heureux de découvrir ce merveilleux moyen de communication instantané, autant, avec un peu de recul, je me sens frustré maintenant d'en découvrir les aspects les plus négatifs.

D'abord, il y a ce phénomène d'addiction que je pense ne pas être le seul à ressentir. En préparant mon café le matin, je lance tout de suite la mise à jour de mes tweets, pour pouvoir les consulter. Ensuite, pendant la journée, j'essaie de ne pas rester trop longtemps sans y revenir, car lire plus d'une centaine de tweets est souvent fastidieux : il faut faire le tri en ce qui est intéressant et ce qui pollue. Et pourtant je n'ai que 64 abonnements triés sur le volet. Et puis il faut RT ce qui semble important, dans les messages sérieux et dans les marrants. Bref, c'est du boulot. Et je me demande comment ceux qui travaillent ou dont ce n'est pas dans le cadre de leur activité font pour être aussi présents.

Et puis je suis ébahi de constater que la règle du jeu ne semble pas être comprise de tous. Tout ce qu'on y écrit peut être consulté par le monde entier. Donc, comment ignorer la portée des propos que l'on émet ? Comment une journaliste comme Valérie Trierweiler peut-elle ignorer les conséquences de ce qu'elle publie ? Comment quelqu'un dont l'importance - voulue ou pas - qu'elle a acquise par sa position peut-elle intervenir de cette façon aussi déplacée en pleine campagne des législatives ? Certes, je lui reconnais pleinement sa liberté de jugement, de positionnement politique, mais a-t-elle à un moment quelconque réfléchi à la portée politique de ses propos ? Je suis gêné. Inquiet de ce genre d'"aléa". C'en est un, mais je redoute - et pas seulement de sa part - de retrouver dans un avenir proche ce genre de gaffe.

La politique - la vraie - est un chose trop importante, trop sérieuse pour qu'elle mérite ce genre de traitement : il y a en premier lieu des cas beaucoup plus graves à traiter (front républicain, danger pour François Bayrou, dérives FN, ...). Ensuite, il y a et c'est un point qui m'a déjà fait réagir, l'emballement médiatique que cela suscite : les journalistes, tout attachement politique confondu, ne font plus leur vrai boulot. Tous sans exception s'engouffrent dans ces détails qui permettent de faire des Unes en perdant tout libre arbitre, toute capacité à faire de l'Information réelle sur des sujets d'importance.

Penser que cette affaire du tweet passe en tête de toute l'actualité me rend hystérique !

11/06/2012

Portnawak !

Entendu sur BFM des électeurs dire :

"...Je n'ai su qu'hier (la veille donc) qu'il y avait des législatives..."
"...On s'est trop mobilisés pour la présidentielle, alors là on en a raz le bol..."

Et hier les journalistes qui nous racontaient que la pluie avait été un "motif de désaffection". Une journaliste de France 2 disait même "... bien sur il faut être équipé pour la pluie..."

Je sais pas vous, mais moi je suis atterré par tant de conneries ! Franchement, il n'y a pas du foutage-de-gueule ?

Notre pays est devenu vraiment débile et on mérite d'être dégradés de trois notes sur le sismographe de la réflexion !!!

HURLEZ AVEC MOI !!!

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

Les électeurs - ceux dignes de ce nom qui sont allés aux urnes - ont déjà donné la majorité dont le nouveau président avait besoin.

Certains de ses ministres ont été déjà confirmés au premier tour. On a vu aussi les anciens sanctionnés totalement ou partiellement.

Bon. Tout va bien ?

Non !!! Trois fois non.

Que se passe-t-il dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques ? Serait-ce la seule circonscription qui n'aime pas François Bayrou ?

Sur Twitter hier soir, j'ai constaté avec une immense joie la quantité de messages de soutien qui lui ont été adressés. Et pas seulement de son camp, mais aussi bien de gens de gauche que de droite. Un constat auquel j'adhère totalement : la France a besoin de lui. Nous avons tous besoin de lui !

On dit que l'UMP n'a pas digéré son vote Hollande à la présidentielle. On dit aussi que Martine Aubry a -pour le PS- voulu maintenir coûte que coûte sa candidate... On dit, on dit... Mais qu'a-t-on à faire de consignes nationales des états majors ? Vous iriez voter FN si c'était la consigne (même si vous êtes de droite) ?

Ce sont les seuls électeurs qui sont responsables de cet état de fait. Eux seuls portent cette lourde responsabilité dont j'espère -si François Bayrou perd son mandat- que les français se souviendront. Honte à eux !

La dignité dont il a  -une nouvelle fois- fait preuve hier soir, comme ses convictions profondes sont tout sauf l'expression d'un entêtement stupide que certains voudraient nous imposer comme idée. C'est ce qu'on appelle de la "conséquence". Il ne demande pas l'aide des autres partis. Il demande le réveil des électeurs. Comme il l'avait demandé à la présidentielle.

Jamais je n'ai été aussi fier de "mon" candidat. Il m'arrive de regretter de ne pas avoir pu voter dans sa circonscription. J'aurais fait du bruit, battu la campagne, expliqué la grande qualité de ses propos, la justesse de ses prises de position. Mais je suis là, impuissant, et une fois de plus à constater que -définitivement- "les français sont des veaux" !

10/06/2012

A voté !

Voilà la preuve :
Il pleut sur Villeneuve sur Lot...

La Mairie semble déserte, mais...

...c'est, bien sur pas la bousculade à 10h du matin.

Grasse matinée ? J'espère. Moi j'y suis allé avec ma femme comme à toutes les élections. Et maintenant je vais reprendre mon bricolage : finition de l'aménagement de mon atelier et peut-être création d'un dreamcatcher indien que j'ai vu sur internet... Pas de jardinage aujourd'hui !
Voilà, vivement ce soir pour les résultats...
Bon dimanche à toutes et tous !

09/06/2012

Demain est un autre jour

J'ai emprunté ce dialogue à Scarlett O'Hara dans le film "Autant en emporte le vent", car il résume un peu l'espoir de beaucoup.

Demain, nous allons voter. Nombreux j'espère.

Je reste un partisan convaincu de François Bayrou. J'ai bien entendu et je pense avoir compris ses propos. Alors bien sur, en mon âme et conscience, je lui reste plus que jamais fidèle. J'ai la "chance" de ne pas être tiraillé entre voter pour une candidat du Centre pour la France et un PS dans ma circonscription. J'ai aussi la chance de voter pour un ministre en fonction - Jérôme Chuzac - et je suis soulagé de ne pas avoir de choix cornélien. J'irai donc mettre mon butin dans l'urne avec beaucoup de conviction, sachant que je ne trahirai pas mon camp, et qu'en plus je contribuerai à donner une majorité au président que nous avons élu. Je souhaite qu'il continue sur la voie qu'il a commencé à tracer.

Mais je reste vigilant et inquiet de la tournure que prendra l'après législatives. On a déjà assisté, ici ou là, à quelques petites dérives - la prime de Vals, l'excès de vitesse du convoi présidentiel, les dérapages de Duflot,... - pas bien graves au regard du précédent quinquennat. Mais quand même. Serait-ce une fatalité que, dès que le pouvoir nous appartient, il faille sortir du droit chemin en France ?

Je souhaite donc pour demain un République enfin irréprochable, une république qui n'ait comme objectif de rassurer les français de toute condition et de toute opinion. Une République rassembleuse et active à se redresser enfin. Une République qui saura faire en sorte que les extrêmes de tout bord n'aient plus d'arguments.

Mais, "Demain est un autre jour"...

03/06/2012

Et hop ! Une citation...

"En France, on est toujours en train de voter. Et quand on vote pas, ils nous sondent… non, avec des journaux. Remarquez, le résultat est le même : on l'a un peu dans le cul."

La politique, Coluche, album Coluche : l’intégrale, vol. 3, 1989 chez Carrère

02/06/2012

Parité ? ou par... pitié ?

Etrange titre n'est-ce pas ? En fait c'est la suite (et j'espère pas la fin) d'une longue réflexion de plusieurs années.
On lit très souvent des déclarations concernant la parité (homes/femmes) et de la même façon des "quotas" de "minorités visibles". Pour moi cela relève des mêmes mécanismes. Je m'explique :

En préambule, je confirme que je suis un féministe convaincu et que le seul racisme que je me connaisse et celui pour les cons. Ceci étant posé, et je comprends fort bien que l'on s'en émeuve, existe-t-il autant de femmes, de personnes de couleur, de religion, d'aspect différent, désireuses d'accéder à ces fonctions dont le prestige n'est souvent qu'un miroir aux alouettes ? Fonctions politiques ou postes à responsabilité pour les premières, vedettes de spectacles pour les autres.

Les femmes ont - trop souvent - de telles responsabilités (rarement reconnues) d'épouses, de mères, d'intendantes et de gestionnaire de la vie courante, qu'il faut qu'elle soient dotées d'une tournure d'esprit bien particulière (ou débarrassées de toutes les contingences ci-dessus) pour vouloir en plus s'investir totalement dans cette voie. Et une fois le pas franchi, elles sont rarement épargnées par le machisme génétique de nous autres mâles. Je ne veux citer que comme simple exemple celui d'Edith Cresson qui pour l'heure est la femme qui a frôlé le plus haut de la hiérarchie de l'Etat. Bien que n'approuvant pas la totalité de son action, je me souviens de l'acharnement des hommes politiques, y compris ceux de son parti. Alors - passez-moi l'expression exclusivement machiste et c'est fort à propos - il faut être "sévèrement burné" pour avoir envie de se gâcher et compliquer la vie pour une titre souvent peu glorieux. Je regrette donc, avec la plus grande sincérité, qu'il n'y ait pas plus de femmes en politique. De vraies femmes qui restent femmes avant tout avec leur sensibilité, leurs passions, leur justesse de jugement, leur qualité d'organisatrices.

De même j'entends souvent que - par exemple - la communauté noire demande à être mieux représentée dans les spectacles. Le problème est, là, différent. Pour faire partie d'un spectacle et éventuellement devenir tête d'affiche, il faut d'abord et avant tout avoir du talent. Des exemples sont là pour prouver que c'est possible comme pour n'importe quel autre être humain. Je parle bien sur de vrai talents :

• Omar Sy, Isaac de Bankolé, Sammy Davis Jr, Morgan Freeman, Pascal Legitimus, et bien d'autres ...
• Elie Seimoun, Michel Boujenaa, Patrick Bruel, ... et bien d'autres ...
• Mimi Maty, Michel Petrucciani, ... et bien d'autres...

On peut ne pas avoir le profil type - s'il en existe un - du français moyen et réussir souvent brillamment.

Alors, et c'est là où je veux en venir, pourquoi passer par une formule mathématique pour que qui que ce soit puisse accéder à ce qu'il veut. Et l'arithmétique ne résoudra jamais ce genre de problème... Jamais !