30/04/2012

Silence radio sur l'Islande

Je vous livre ci-dessous une info que m'a faite parvenir une amie. Je n'en connais pas la source initiale, mais il y a là matière à réflexion :
"Sans nouvelles d'Islande : Pourquoi ?
Si quelqu'un croit qu'il n'y a pas de censure actuellement, qu'il nous dise pourquoi on a tout su au sujet de ce qui se passe en Egypte, en Syrie ou en Lybie et pourquoi les journaux n'ont absolument rien dit sur ce qui se passe en Islande :
 En Islande,
- le peuple a fait démissionner un gouvernement au complet,
- les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu'elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière
- une assemblée populaire vient d'être créée pour réécrire la Constitution.
Et tout cela, pacifiquement.
Toute une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise.
Voilà pourquoi rien n'a été publié pendant deux ans.
Que se passerait-il si les citoyens européens en prenaient exemple ?
 Brièvement, voici l'histoire des faits :
- 2008 : La principale banque du pays est nationalisée. La monnaie s'effondre, la bourse suspend son activité. Le pays est en banqueroute.
- 2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des élections anticipées sont convoquées et qu'elles provoquent la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement.
La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d'une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions d'euros, montant que paieront mensuellement toutes les familles islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d'intérêt de 5%.
- 2010 : le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum.
En janvier 2010, le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu'il y aura une consultation populaire.
En mars, le référendum a lieu et le NON au paiement de la dette remporte 93% des voix.
Pendant ce temps, le gouvernement a entamé une investigation pour régler juridiquement les responsabilités de la crise.
Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent.
Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays.
Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution qui reprend les leçons apprises de la crise et qui se substitue à l'actuelle qui est une copie de la constitution danoise.
Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain.
On élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se sont présentés aux candidatures.
Pour cela, il faut être majeur et recueillir le soutien de 30 personnes.
- L'assemblée constituante commence ses travaux en février 2011 afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte.
Elle doit être approuvée par l'actuel parlement ainsi que par celui qui sera constitué après les prochaines élections législatives.
 Voici, en bref, l'histoire de la Révolution Islandaise :
- Démission en bloc de tout un gouvernement
- Nationalisation de la banque
- Référendum pour que le peuple puisse se prononcer sur les décisions économiques fondamentales
- Emprisonnement des responsables de la crise et
- Réécriture de la constitution par les citoyens
Nous a-t-on parlé de cela dans les médias européens ?
En a-t-on parlé dans les débats politiques radiophoniques ?
A-t-on vu des images de ces faits à la TV ?
Bien sûr que non !
Le peuple islandais a su donner une leçon à toute l’Europe en affrontant le système et en donnant une leçon de démocratie au reste du monde."

Citation du jour

Puisqu'on parle beaucoup de Vichy en ce moment, autant en rigoler :

"C'est mon papa, moi, que je vais retrouver. Actuellement, il est à Vichy mon cher père. Ah ! c'est un homme qui a la légalité dans le sang. Si les Chinois débarquaient, il se ferait mandarin. Si les nègres prenaient le pouvoir, il se mettrait un os dans le nez. Si les Grecs... oui enfin, passons !"
Maurice Biraud, Un taxi pour Tobrouk (1961), écrit par Michel Audiard

Respect...

Quelqu'un a écrit récemment :
... "Et parce que nous allons vivre ces moments difficiles, l’attitude personnelle des gouvernants comptera beaucoup. C’est une question de valeurs, personnelles autant que politiques. Depuis des années, c’est la violence des attitudes et des mots, la guerre d’un camp contre l’autre, la complaisance à l’égard des extrêmes qui caractérisent notre pays. Le refus de la violence perpétuelle dans la vie politique, les valeurs de respect des sensibilités différentes, la reconnaissance du pluralisme, la recherche de l’équilibre, sont la condition nécessaire à l’esprit d’unité nationale dont nous aurons besoin face à la crise. 
C’est ainsi, et seulement ainsi, par la vérité et l’unité que la France pourra regarder en face les conditions de son redressement. Et d’abord de son redressement financier. Or la recherche de l’équilibre des finances publiques n’est obtenue dans vos deux projets que par l’affichage d’une croissance impossible à court terme. Je vous demande instamment de réfléchir à ce péril et d’envisager des mesures crédibles pour l’écarter s’il est encore temps. " ...
Il s'adressait bien sur aux deux "prétendants" (j'utilise des guillemets car ce mot est le seul que j'ose utiliser pour désigner ces messieurs). La réponse qu'ils ont faites chacun de leur côté est restée évasive, chacun se précipitant sur des mots qui pouvaient peu ou prou "coller" à leur discours. Evasive ? A côté de la plaque si l'on y regarde de plus près. Car il ne s'agit, bien sur, pas de faire coller un mot, voire une phrase, pour qu'il y ait cohérence...
On est loin, encore trop loin !

Campagne caniveau !

Je viens de lire la presse du matin sur internet, et d'écouter mes deux radios habituelles et je fais un constat des plus accablants : ce qui devrait être une campagne du niveau nécessaire à l'élection du plus haut personnage de notre pays, de celui qui va avoir l'insigne devoir de nous représenter devant les autres nations, a viré complètement à la querelle de poissonnières, non je suis méchant pour ces dames, on dira plutôt à la querelle de préau.
Où sont passées les intentions de programme concernant notre vie quotidienne : pouvoir d'achat, chômage, endettement du pays, perspectives d'avenir,... ?
Non, au lieu de cela ces messieurs et leurs états-majors abondamment relayés par la presse se jettent du DSK, du Kadhafi, du 1er mai à la face. Et on n'en sort pas ! Ça tourne en rond. Ont-ils peur d'avouer qu'aucun n'a les clefs de l'espoir ? Et ils vont s'étonner d'un pourcentage d'abstentions ?
Bien sur, enfermés dans leurs dogmatismes et dans leurs idées fixes, ils n'ont à aucun moment - et j'insiste ni l'un ni l'autre - pris la mesure des lendemains qui s'annoncent. Un seul avait compris et nous ne l'avons pas suivi, que dis-je ? Plébiscité ! C'est cela que nous aurions du faire si nous ne étions pas laissés égarer par leurs effets de manche amplifiés par tous les médias.
Messieurs les "prétendants" un peu de dignité, pensez à nous ! Les français vont vous juger, l'Histoire devra retenir les motifs de votre élection. Que diable ressaisissez vous ! Elevez le débat ! Je redoute vraiment votre face à face de mercredi lu les écrans...