14/05/2012

Ça y est ! Je le tiens, mon billet !

J'avoue que ces derniers jours, j'étais un peu à cours d'imagination pour écrire. En effet, les media, à cours d'info réelle sur notre vie politique nationale, ont, eux, trouvé deux thèmes récurrents qui je l'avoue ne m'ont pas fait réagir au point de m'exprimer, et pour cause :

• Mélenchon se présente face à Le Pen. Bon. Front contre front, disent-ils. Bon. Hormis l'attente de joutes verbales fort peu constructives mais pleines de "petites phrases" assassines qui les font tellement se ressembler, on ne va surement pas élever la qualité du débat politique. Enfin je ne crois pas. Les électeurs vont-ils se laisser embarquer dans ces surenchères pseudo-politiques mais surtout populistes ? On verra, et malheureusement, surtout, on entendra.

• Qui sera premier ministre, et qui seront ses ministres ? Personne n'en sait rien, et même les "postulants" ne le savent pas officiellement... Alors, on assiste à des concours de broderies, de suppositions, d'extrapolations... Allez, courage, on sera tous mis au courant mercredi. Point.

Bien sur, il y a toujours Merkel (qui s'est prise une claque), la Grèce (perdue dans sa valse hésitation), Poutine (qui est revenu), l'Espagne (qui ne sait plus comment s'en sortir)...

Mais, moi, ce qui me fait réagir - et là, ce que je redoutais arrive - les religieux nationaux commencent à faire parler d'eux. Après tout, pourquoi ne le feraient-ils pas ? Depuis que ce dernier quinquennat a tout fait pour stigmatiser la religion d'une bonne quantité de français (j'insiste sur français). Celle-ci a pris naturellement sa place dans le débat public.

Et c'est la que je m'énerve, que je m'insurge et que je m'indigne. Ne vivons-nous pas dans une république laïque ? Chacun est libre d'avoir (ou pas) la religion qu'il souhaite. Mais à aucun moment, il n'est dit que ces religions doivent prendre le pas ou interférer sur nos institutions, sur notre vie en société. Quand on relit l'Histoire du monde, ancienne et actuelle, combien de guerres commises, de victimes au nom d'un dieu ? Que les opinions politiques soient un motif de clivage, cela pourrait s'admettre puisque cela touche à nos relations "pratiques" et économiques du quotidien. Mais la religion, qui en plus - et selon chacun - peut avoir l'interprétation la plus large, et qui arrive par on ne sait quelle mésalliance à interférer sur des mouvements politiques (cathos et UMP). Là vraiment ça m'anéantit ! Remettons-la vite à sa place : dans nos têtes et/ou dans nos cœurs. Cela doit rester intime, se partager en intimité. Cela ne doit jamais venir sur la place publique.
De grâce, n'allons pas jusqu'à revivre une nouvelle Saint Barthélémy ! C'était en 1572. Et il n'y a pas prescription pour ce genre d'horreur.